
Sans dire adieu que l'on repart
C'est sans le savoir que l'on s'éveille
Sans le vouloir que l'on se couche
Il y a du monde dans ce sablier interminable
Là on y est bien, demain sera différent
Hier était parfait, mais c'est terminé
Les sables mouvants nous avale petit à petit
C'est sans précaution qu'il nous rattrape
Sans panser qu'il égratigne
C'est sans lui que certains partent
Sans penser à ceux qui restent
Il est des esprits qui stagnent se laissant mourir
D'autres qui grandissent et se construisent
Ces idées évoluent au fil des jours qui nous enlèvent,
Un ravisseur ni bon ni mauvais, juste intransigeant
C'est sans se dévoiler, qu'il nous découvre
Sans qu'on oublie qu'il nous enseigne
C'est sans le supplier qu'il nous gracie
Sans lui que les blessures restent ouvertes.
Il est le témoin insensible de la vie
Il est le gardien des confessions
Un jour allié, l'autre ennemi
C'est sans remède qu'il nous possède

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